Rouille et bois
Créations biodégradées
Présentation
Il y a un mot qui décrit exactement ce que je fais, ce que je suis : « ramasseux ».
Depuis des années, je me promène sur les grèves et les berges, dans les champs et les collines, souvent le nez en l’air, bien sûr, mais souvent aussi l’œil attiré par l’une ou l’autre forme qui me frappe la rétine. Par l’un ou l’autre objet —ou fragment— qui fait partie du décor mais qui, en même temps, lui est étranger.
Petits morceaux de verre roulés dans le sable et les galets, tout d’abord. Ramassés sous toutes les latitudes et accumulés par centaines, milliers, sans projet particulier.
Bois flottés, ensuite, branches stylisées, mais aussi morceaux de planches grisées au soleil, peinture écaillée. Puis pièces de métal mordues par la rouille, parfois au point de ne plus en reconnaître les contours.
La texture et les nouveaux contours de ces objets, de ces déchets parfois, m’ont séduit. Beauté de la dégradation.
Ca a été comme une impulsion, l’idée de proposer à ces branches, ces planches, ces outils et ces clous une pause sur la voie de la désagrégation, de l’anéantissement. L’illumination de voir comment ils se combinaient dans des compositions inattendues.
Alors en voici quelques-unes mobiles, masques, « tissages » ou autres (pour les découvrir, cliquez ici).
Puis aussi, quelques photos d’œuvres poétiques, vibrantes ou fantasmagoriques, posées le long d’une route ou sur une plage par des créateurs aussi anonymes que généreux (cliquez ici)
D’autres photos, encore, prises au gré des récoltes, détails de bois, de rouille, traces de peinture sur des rochers, petits riens qu’on ne peut emporter (cliquez ici).